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Les bonnes pratiques à mettre en place pour rafraîchir votre troupeau

Les jours d’été chauds et humides peuvent être réellement inconfortables pour vos bovins mais également pour vous, agriculteurs. En effet, chaque année, les animaux sont affectés par le stress thermique durant l’été.

Table des matières

Qu'est ce que le stress thermique ?

Le phénomène de stress thermique se produit lorsque qu’un bovin dont la température de confort se situe entre 6 et 20°, génère et absorbe trop de chaleur. La respiration et la sudation ne sont dès lors plus suffisantes pour réguler la température de son corps et évacuer l’excès de chaleur.

Le stress thermique peut avoir de graves conséquences sur la santé de vos animaux mais également sur vos finances. C’est pourquoi, nous avons décidé de revenir dans cet article sur ce phénomène afin d’en dresser un état des lieux (causes, symptômes, conséquences) et de mettre en lumière les réflexes et bonnes pratiques à mettre en place pour lutter activement contre ce problème.

Les causes du stress thermique

On observe que les causes du stress thermique peuvent être multiples :

  • Un bovin est en stress thermique lorsque la charge thermique de celui-ci est plus importante que la capacité de l’animal à évacuer de la chaleur.
  • L’association d’une haute température de l’air, d’un taux d’humidité élevé, d’un fort rayonnement solaire et de peu de mouvement d’air contribue à augmenter le risque.
  • Une forte humidité relative diminue l’évaporation et réduit la capacité des vaches à rejeter de la chaleur en transpirant ou en respirant.
  • Quand la température de l’air est supérieure à 21° et que le taux d’humidité est plus important que 70%, les animaux commencent à réduire leur ration alimentaire. La production de lait se retrouve par conséquent réduite.
  • Les nuits plus fraîches sont nécessaires afin que les bovins puissent éliminer un peu de chaleur et faire diminuer leur température corporelle. A contrario, les nuits chaudes et nuageuses sont considérées comme un facteur aggravant car elles réduisent la période de refroidissement et entrainent une augmentation du risque de stress thermique

Les symptômes du stress thermique

Tout comme les humains, les effets de la chaleur et du manque d’eau sur les bovins sont les suivants : migraines, irritabilité et léthargie. Pour faire face aux fortes chaleur, les ruminants mettent en place tout un tas de stratégies :

  • Augmentation du rythme respiratoire et de la sudation ;  
  • Augmentation de la consommation d’eau : un bovin atteint de stress thermique boit presque le double de sa quantité d’eau habituelle ;
  • Diminution de la ration alimentaire ;  
  • Diminution de la production de lait ;
  • Changement dans la composition du lait : on remarque que les taux de matières grasses et de protéines diminuent ;
  • Changement de la concentration hormonale dans le sang, par exemple : déclenchement d’une augmentation du taux sanguin de la prolactine (hormone responsable de la synthèse du lait)
  • Développement du syndrome de l’intestin perméable : il s’agit d’un endommagement de la muqueuse intestinale qui devient poreuse. La paroi de l’intestin étant abimée, des bactéries ou autres toxines provenant du contenu intestinal peuvent pénétrer dans les vaisseaux sanguins et provoquer des infections. En outre, l’absorption des nutriments se verra réduite.
  • Changement de comportements : recherche de l’ombre ou d’un endroit frais pour se rafraîchir ; rassemblement des bovins dans le but de se faire de l’ombre l’un l’autre ; refus de s’allonger au sol ; changement d’emplacement en fonction de l’orientation du soleil ; installation dans l’eau ou à côté des réservoirs d’eau.  

Les conséquences du stress thermique

  • Diminution de l’appétit et donc de la ration alimentaire (8 à 12%). S’en suit, par conséquent, une réduction de la production d’acides gras volatils dans le rumen, ce qui se traduit par une baisse de la production de lait ;
  • Diminution de la capacité tampon de la salive provoquant de nombreux essoufflements ;
  • Baisse de la fertilité (augmentation dans le comptage cellulaire) ;
  • Haute variance du PH dans le rumen ;
  • Risque plus élevé d’acidose si une baisse durable du pH dans la panse se produit.

Conseils & bonnes pratiques à mettre en place pour éviter le stress thermique

Dans le but de vous aider à minimiser l’impact du stress thermique sur la productivité et à protéger le confort de vos bovins pendant la période estivale, nous avons compilé ci-dessous une liste de points d’attention.

PRIORITE

Pensez à contrôler et si besoin, à rafraîchir les animaux les plus sensibles en premier lieu. Par plus sensibles, nous entendons les vaches fraîchement vêlées, celles à forte production et celles en fin de lactation.

EAU

Les vaches laitières vont demander plus de 100 litres d’eau par jour chacune et vont boire entre 2 et 6 fois par jour. Assurez-vous que le débit de distribution d’eau de vos réservoirs soient assez élevés pour correspondre aux besoins de votre troupeau et ne se retrouvent jamais vides. La plupart des vaches ont grande soif après la traite. Par conséquent, installez des abreuvoirs sur un espace suffisant afin d’accueillir les vaches à la sortie de la salle de traite. Veillez également à ce que les réservoirs soient toujours bien propres.

ALIMENTATION

Assurez-vous que le pâturage d’été soit de très bonne qualité. Une alimentation contenant beaucoup de fibres peut faire augmenter la chaleur de fermentation dans le rumen, provoquant par conséquent une hausse de la charge thermique.
Vous pouvez ajouter notre Math’s Fresh TMR à la ration alimentaire avant la distribution du repas. Les acides inhibent le développement des levures et des moisissures, réduisant la perte de nutriments et l’échauffement des rations.  

COMPLEMENT ALIMENTAIRE

Chez Nutriprof, nous avons conçu le Math’s Buf Balance. Un mélange d’ingrédients unique qui permet de neutraliser l’acidité ruminale. Math’s Buf Balance est un tampon de haute qualité qui commence à fonctionner immédiatement après l’administration, mais qui a également un effet à long terme. Celui-ci améliore entre autres, les performances des animaux, maintien ou améliore la qualité du lait et il travaille également efficacement et rapidement sur les problèmes de stress thermique. 

OMBRE

En extérieur, privilégiez les prairies disposant d’arbres et d’ombre. Idéalement, on recommande 5 mètres carré d’ombre par animal afin d’ éviter la compétition pour les zones d’ombre. Veillez à ce que les aires d’alimentation extérieures soient ombragées. Si besoin, installez des toiles d’ombrage. Dans les bâtiments ouverts, assurez-vous de créer des zones d’ombre supplémentaires.

ORGANISATION

Diminuez la distance à parcourir et la vitesse de déplacement du troupeau jusqu’à l’espace de traite. Réduisez drastiquement le temps passé dans les zones non ombragée. Isolez les bovins les plus sévèrement affectés par le stress thermique et fournissez leur un maximum d’ombre et de rafraîchissement. Effectuez la traite plus tôt dans la matinée et plus tard le soir. Diviser votre troupeau en plus petits groupes pour la traite.  

REFROIDISSEMENT

Brumisation
Des brumisateurs avec un débit de 3 litres d’eau par minute au minimum, peuvent être utilisés dans l’espace de traite afin d’humidifier les vaches et aider au refroidissement par évaporation après la traite. Dans la salle d’attente de traite, considérée comme une zone prioritaire à refroidir, on peut même envisager de placer une douche à grosses gouttes (5 à 10 litres par animal), bien plus rafraichissante pour les animaux. La fréquence des aspersions doit augmenter proportionnellement avec la hausse des températures. L’efficacité de la brumisation d’eau dépend de l’évacuation de la vapeur d’eau par des mouvements de l’air, idéalement en utilisant un ventilateur. En effet, si les gouttes d’eau pulvérisées ne sont pas correctement brassées par des mouvements d’air, celles-ci risquent de provoquer une humidité ambiante qui pourrait devenir un facteur aggravant du stress thermique (cfr. Chapitre sur les causes).

Ventilation
Des ventilateurs peuvent être placés à différents endroits afin de créer une importante circulation de l’air et de limiter le taux d’humidité dans les zones où sont installés les douches ou brumisateurs : dans la salle d’attente de traite, au-dessus des logettes et des couloirs d’alimentation. Respectez une distance de 10 fois la largeur d’un ventilateur entre chaque ventilateur.

Stratégie de refroidissement
La stratégie de refroidissement se base sur l’indice de température et d’humidité. Cet indice est mis en lumière par le calcul suivant : THI = 0,8T + (RH x(T-14,4)) + 46,4 Dans cette formule, le T est la température maximale de la journée exprimée en degrés Celsius et le RH renvoie au pourcentage d’humidité relative divisé par 100.

THI ( indice de température et d’humidité) de 68 à 71 = ventilation effective

THI entre 72 et 79 = ventilation et brumisation ou douche en fonction de l’humidité ambiante

THI supérieur à 79 = ventilation effective et douche (grosses gouttes)

BATIMENTS

Aménagez les bâtiments afin de favoriser la circulation de l’air. Pour ce faire, optez pour des murs latéraux bas avec des rideaux réglables. Choisissez un faitage ouvert dans un but d’élimination plus rapide de l’air chaud et veillez également à éviter les tôles transparentes pour limiter le réchauffement du bâtiment par rayonnement solaire.